à quatre heures du matin
tu regardes les étoiles
un verre d'eau à la main
qui s'éteignent dans le gouffre
hurlement aigu du chien
des voisins qu'un autre mord
- horrible écho en moi de
l'astre et la bête blessée
le cahier blanc
Aurélien Delsaux
à quatre heures du matin
tu regardes les étoiles
un verre d'eau à la main
qui s'éteignent dans le gouffre
hurlement aigu du chien
des voisins qu'un autre mord
- horrible écho en moi de
l'astre et la bête blessée
sont-ce les branches sont-ce les
pierreries du ciel étoilé
sont-ce les perles de la pluie
qui plus que lauriers vous couronnent
bien malin qui de nous peut dire
quel est l'empire qui attend
la jeunesse de votre rire
le parfum de vos jeunes ans
qui sait ce que la rose veut
qui sait ce que la nuit ne peut
qui sait quelle aube dans l'été
sécrète la douceur du soir
et si c'était aussi la lumière
des chants d'oiseaux
qui faisait croître l'arbre?
à l'oeil que la lumière blesse
raconte la nuit
qui cerne l'étoile
A suffi que quelqu'un parle sans regarder à qui il parlait pour que la corde se casse; sans qu'on sache bien à quoi servait la corde, ce qu'elle retenait, soutenait, attachait. Mais elle a cassé, le rouage s'est modifié. Et chaque regard depuis (un créneau qu'on rate et des jeunes dans la voiture derrière qui vous regardent et rient), chaque parole (il en est tant et trop) revient casser la corde (la même). Et parfois cela vous relâche, et parfois cela vous raidit.
Vous vous en étonnez dans le combat.
Cela ne vous rend pas plus faible. Cela défait la machine en vous, doucement. Ne restera que l'homme. Ils pourront vous pétrir la gueule avec leurs bottes, ils ne casseront plus rien. A vous toute la vraie victoire.