d’abord c’était l’exil :
« petit homme va-t’en
pleurer dans un autre monde »
il marcha longtemps s’en fut là-bas loin
et nous arriva recru de fatigue
- la chasse aux fantômes a été bien longue
car il y avait eu tous ces interminables
fantômes qui glissaient le long des rues
insaisissables linges à formes à figures humaines
et qui ne recouvrent rien mais portent seulement un peu de la poussière
du temps un peu de poudre dont est faite la terre et rien de ce poids
du ciel sur nos épaules frêles
il était fatigué donc. chez nous il trouva
l’eau et le pain et l’amitié lourde
périssable comme une pâte entre nos mains
puis il s’en alla au cœur plein de la fête
qui célébrait sa présence réelle, entière.
aujourd’hui encore on se souvient de son chant.
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