il attendait le salut bienfaisant de la pluie,
l'espérant comme le pécheur en son péché
du vice l'oasis après, morne désert traversé,
bien des vertus.
la pluie vint, tombant à grosses gouttes,
bien lourdes, une pluie chaude, amère.
il était là, dessous, dansant au baptême néfaste
- ainsi recevant du ciel gris son dû, sa peine et son salaire.
et restant trop longtemps sous l'eau battante,
les cieux généreux offrirent au mécréant,
prix de la mauvaiseté patiente,
la grâce du suicide en une noyade lente.
c'est alors qu'il connut, noyé vraiment
sous l'eau bonne et lui-même entièrement plein
jusqu'en son ventre, ses poumons, ses veines
de l'eau céleste et limpide et claire
que le ciel se vidant pour lui l'avait coulé dedans son sein
et que, pour le faire même et autre, le Ciel Océan avait empli comme une outre
du liquide vital de la vie son vide, aride, sec néant
jusque pour aujourd'hui le rendre, lui naguère bois mort, élément de l'eau.
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