17 décembre 2010
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sommes valets sans maître et sans soleil
pires que gueux : bourgeois ne sachant plus
dire merde ou rêve ou je ne sais quoi
ni regarder les nues ni faire rien
dans la pirogue du Bien fusillant
l'Iroquois qui passe aime prie se tait
se bat - tandis qu'en nos coeurs tremble et bat
le secret pourtant d'un volcan éteint
il jaillira - volcan maison mémoire
lavera l'injure de tout Nom
ce sera le temps d'être libres
le soleil sera notre roi
Published by Aurélien Delsaux
-
dans
textes sans recueil
16 décembre 2010
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pour quoi?
pour la plupart
le temps la mort les autres
pour nulle part
pour rien du tout pour jamais plus
pour personne toujours
pour certes pour un peu
pour quelque chose qui semble
pour le doute
pour quelqu'un quand même
pour - un point c'est tout.
15 décembre 2010
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j'ai deux-cents chiens très bons
j'ai deux-cents chiens fidèles
qui parlent dans ma langue
aboient en loups-garous
et que disent en rage
les sages qui sont fous
quand plus je n'y serai
n'allez mordre personne
bons pauvres chiens perdus
ayez l'arbre en mémoire
qui frappé par l'automne
ne sait qu'offrir ses fruits
offrez votre chaleur
offrez votre tendresse
à qui en a besoin
qui l'ignore peut-être
votre regard de bête
et votre odeur de pluie
dans la tombée des nuits
aboyant sur ma tombe
recevez les caresses
de mon âme animale
les pattes sur mon coeur
les crocs vers les étoiles
9 décembre 2010
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le temps de la neige a passé
siècle et monde adieu rêve blanc
sommeil du ciel et de la sève
j'aimai cette vie entrevue :
tout s'est tu hormis notre coeur
(petit coeur sauf qui bat qui bat)
et le sang plus ne se réchauffe
qu'au feu d'une voix d'un visage
- vient la pluie tiède sur la glace
faire oublier que cela fut
j'aimai cette voix ce visage
ô grâce de la neige ô mon sang d'or fondu
Published by Aurélien Delsaux
-
dans
textes sans recueil
8 décembre 2010
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15:40
un vagabond chapeau troué
bâton au poing s'en allait loin
s'en allait où? on ne sait point
là où le jeu n'était pas joué
marchant sous la neige et le vent
sous le soleil ou la froidure
toujours une chanson devant
que le temps soit doux qu'il soit dur
avait la face jardinière
d'un qui sait parler aux arbres
parler l'oiseau et la lumière
coeur de tilleul main de marbre
s'arrêtant pour toquer aux portes
ne demandant ni pain ni l'heure
ni feu ni fruits secs ni escorte
- quel temps fait-il en votre coeur?
puis repartait sans sa réponse
bâton au poing s'en allait loin
s'en allait où? on ne sait point
arroser rose, arracher ronce