parcelles / 8, huile sur toile, janvier 2011.
le cahier blanc
Aurélien Delsaux
parcelles / 8, huile sur toile, janvier 2011.
parcelles / 7, huile sur toile, janvier 2011.
d'autres mots parlent
en nos paroles
ne t'en fais pas
Rimbaud va bien
cervelle folle
dis ce que dois
pleure à voix basse
Lara Lara
dans la nuit rouge
et solitaire
une île entend
tes vers fêlés
piteuse fièvre
brûle sans
fin
l'orfèvre alcool
sculpte ma faim
bois-moi d'un coup
bois tout de moi
présence bleue
miséricorde
coeur débraillé
rhabille-toi
l'aube te raille
prince défait
soleil soleil
rends-moi mon ombre
et la caverne
où peindre vrai
l'astre dans l'eau
brille pareil
la main baisée
n'a pas tout dit
déjà - le jour de la résurrection s'achève
la nuit s'enroule autour de chaque cou
phares au loin - c'est lui - souffle froid les freins crissent
salut - tu ne l'as pas raté - salut
assis des inconnus fument se branlent dorment
reflets à la fenêtre - foutre nuit
contre un bagage on rêve à sa destination
à d'autres trains d'autres bras d'autres vies
longtemps se recommence l'écorchant trajet
puis passe une voyageuse qui sait
à la même heure éplorée aux mêmes chansons
son écho ses yeux consolent font croire
à la résurrection
vois comme à l'hiver
le coeur que dévore
le gris du décor
bat de mauvais vers
ces vers entends-les
leur laide lumière
froidement libère
la chanson gelée
psaume en la prison
à l'âme abîmée
l'amour mal-aimé
neige sa chanson
j'entends sous la glace
le fleuve sans fond
rêve à l'astre blond
et mon âme est lasse
quand apprendra-t-elle
à chanter ton nom
comme les eaux font
sitôt le dégel
Le poème sur une musique et dans une interprétation de François Guillon