5 février 2017
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Ainsi parle le Seigneur :
Partage ton pain avec celui qui a faim,
accueille chez toi les pauvres sans abri,
couvre celui que tu verras sans vêtement,
ne te dérobe pas à ton semblable.
Alors ta lumière jaillira comme l’aurore,
et tes forces reviendront vite.
Devant toi marchera ta justice,
et la gloire du Seigneur fermera la marche.
Alors, si tu appelles, le Seigneur répondra ;
si tu cries, il dira : « Me voici. »
Si tu fais disparaître de chez toi
le joug, le geste accusateur, la parole malfaisante,
si tu donnes à celui qui a faim ce que toi, tu désires,
et si tu combles les désirs du malheureux,
ta lumière se lèvera dans les ténèbres
et ton obscurité sera lumière de midi.
Published by Aurélien Delsaux
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dans
choses lues
22 janvier 2017
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22:12
tu as cherché longtemps
longtemps tu as rêvé
longtemps tu as erré
longtemps tu n’as pas cru
longtemps tu as trop cru
et d’un mirage à l’autre
et bien que sédentaire
rasé repu ravi
au fond du canapé
tu fus le voyageur
tu fus le grand voyeur
tu es l’inconsolé
l’agence de voyages
ne t’a jamais menti
tout fut pour ton repos
et ta récréation
te plaisant à mourir
tu en eus pour tes sous
que cherchais-tu alors
sinon une chanson
jamais par toi apprise
sinon la vraie prière
pour réparer ta vie
sinon la vraie maison
tu achetas logis
où tout refaire à neuf
chaque pièce et ton coeur
et la tapisserie
mais ce n’était pas ça
où la vie nous exige
où l’obstacle et le manque
où la pierre est sans mou
et la pelletée franche
où la banque se tait
quand l’oiseau dit son nom
où l’oiseau est l’oiseau
où l’on meurt comme on doit
avec de gros regrets
et de puissants mercis
de la poussière au cul
l’écran plein de salive
trinquant au bel oubli
au bord d’un bois tranquille
la ville était bien loin
tu achetas un pré
pour y scruter la biche
creusant tes fondations
en de solides sables
tu comptais sur la croix
au-dessus d’un bon lit
pour bénir tes gros murs
et tes contrefaçons
et gras de nuit ton chien
tes amis impeccables
la vie n’y était pas
tu défis tu refis
bâtis une cabane
en un cube de branches
que tu calfeutras de
ta propre humilité
la vie n’y était pas
tu achetas la tente
où dieu le soir viendrait
boire un thé à la menthe
et te dire quoi faire
et te dire où aller
la vie n’y était pas
tu achetas semaine
tu achetas chemise
pour ne prendre rien que
pour faire au rythme juste
sans valise qui boite
la vie n’y était pas
tu te fis fou enfin
tu déchiras ton père
tu crachas sur tes cendres
tu vendis ta cervelle
tu te mordis les mains
tu creusas un grand trou
où t’enterrer vivant
du siècle éclos en toi
tu retrouvas les morts
habitant des racines
habitant des bourgeons
aujourd’hui lève-toi
ainsi dit l’écriture
et tu te relevas
plus crasseux que la crasse
aujourd’hui tu ne sais
où le trou où la vie
où que tu sois c’est là
que l’air soit pur ou manque
aujourd’hui tu le sais
quand le loup te regarde
de ses grands yeux de loup
et l’arbre de ses feuilles
et le premier qui passe
enfin tu le regardes
et ça brûle plus que
le soleil le soleil
tu te reconnais là
jusqu’au bruit des moteurs
et toi enfin tu vis
sur l’aire d’autoroute
où s’en allaient les mêmes
sans vouloir embarquer
ta très veuve guenille
ton déguisement neuf
et toi enfin tu vis
au miroir d’une flaque
que l’orage laissa
beau rond ticket d’entrée
qui tombe de sa poche
à la fin du spectacle
et toi enfin du vis
à la fin du spectacle
le spectacle commence
la maison que tu es
Published by Aurélien Delsaux
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textes sans recueil
27 octobre 2016
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poète celui
qui dit non
sans tuer personne
17 octobre 2016
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toutes les heures ont sonné
où tu attendais de trouver
femme travail maison enfants
maintenant il faut maintenant
il n'y a plus qu'à vivre vivre
mais si dans chaque heure sonnée
auparavant tu n'as plongé
en vie comme au lac de Viviane
respirant au palais tranquille
quotidiennement respirant
au tout profond de l'ordinaire
entouré de la mort liquide
risquant chaque jour d'étouffer
comme à la fin du sortilège
si l'oeil refusait le miracle
tu pourras compter tes trésors
entasser les jouets d'enfants
tu pourras gonfler jouir mais
tu te noieras cul sur la berge
une meule sèche à ton cou
Published by Aurélien Delsaux
-
dans
textes sans recueil
14 octobre 2016
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les mots ce sont des mots
une balle une balle
poètes et soldats
ne sont pas mêmement
armés et leur courage
n'est pas le même mais
le poète a sa place
il sait sa faiblesse et
son risque il sait ce que
peuvent les mots et ce
n'est pas rien loin de là
il ne demande pas
à d'autres de tirer
à son signal son vers
vise ou manque sa cible
seul parfois on le tue
quant à vous qui jetez
du haut de vos tours mots
formules maléfices
pour que d'autres que vous
tirent turent blessent meurent
soyez maudits c'est tout
que pas un homme ne
vous fasse jamais du
mal vous blesse ni tue
soyez maudits c'est tout
Published by Aurélien Delsaux
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dans
textes sans recueil