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le cahier blanc
Aurélien Delsaux
CALPURNIA :
Caesar, I never stood on ceremonies,
Yet now they fright me. There is one within,
Besides the things that we have heard and seen,
Recounts most horrid sights seen by the watch.
A lioness hath whelped in the streets;
And graves have yawn'd, and yielded up their death;
Fierce fiery warriors fight upon the clouds,
In ranks and squadrons and right form of war,
Which drizzled blood upon the Capitol;
The noise of battle hurtled in the air,
Horses did neigh and diving men did groan,
And ghosts did shriek and squeal about the streets.
O Caesar ! these things are beyond all use,
And I do fear them.
CASSIUS :
You are dull, Casca, and those sparks of life
That should be in a Roman you do want,
Or else you use not. You look pale and gaze
And put on fear and cast yourself in wonder,
To see the strange impatience of the heavens :
But if you would consider the true cause
Why all these fires, why all these gliding ghosts,
Why birds and beasts from quality and kind,
Why old men fool and children calculate,
Why all these things change from their ordinance,
Their natures and preformed faculties,
To monstrous quality, why, you shall find
That heaven hath infused them with these spirits
To make them instruments of fear and warning
Unto some monstrous state.
Now could I, Casca, name to thee a man
Most like this dreadful night,
That thunders, lightens, opens graves, and roars
As doth the lion in the Capitol,
A man no mightier than thyself or me
In personal action, yet prodigious grown
And fearful, as these strange eruptions are.
Le premier péché est comme une mouche tombée dans le lait.
Penché sur lui pour boire son âme fraîche, on est révulsé de dégoût. Puis l’oeil s’habitue et se prend de curiosité pour la bête. Comment est-elle tombée là, pourquoi flotte-t-elle, pourquoi ne coule-t-elle pas, est-elle encore vivante ?
Le deuxième péché, on le provoque quasiment - par amour de la symétrie.
Qu’est-ce qui provoquera le troisième, sinon la tentation de retrouver le goût du dégoût premier, le souvenir qu’il n’y a de beau bouquet que dans l’harmonie impaire des fleurs, quand bien même ce seraient fleurs du mal.
A la quatrième mouche, on est déjà parfaitement habitué, et à la centième, on se souvient trop tard qu’on voulait se nourrir de bon lait frais et crémeux, et on n’a plus qu’une soupe noire à se mettre dans le ventre -
A moins que ne passe un Christ en notre cuisine avec son écumoire de miséricorde.
Ainsi parle le Seigneur :
Partage ton pain avec celui qui a faim,
accueille chez toi les pauvres sans abri,
couvre celui que tu verras sans vêtement,
ne te dérobe pas à ton semblable.
Alors ta lumière jaillira comme l’aurore,
et tes forces reviendront vite.
Devant toi marchera ta justice,
et la gloire du Seigneur fermera la marche.
Alors, si tu appelles, le Seigneur répondra ;
si tu cries, il dira : « Me voici. »
Si tu fais disparaître de chez toi
le joug, le geste accusateur, la parole malfaisante,
si tu donnes à celui qui a faim ce que toi, tu désires,
et si tu combles les désirs du malheureux,
ta lumière se lèvera dans les ténèbres
et ton obscurité sera lumière de midi.