celui qui sait
le jour durant
où est l’étoile
celui qui croit
la nuit entière
à la lumière
celui qui pense
en son amour
tous les déserts
celui qui rêve
en son labeur
à des prières
celui qui dort
dans la forêt
hurlant les loups
celui qui meurt
dans la rivière
son cœur au cou
celui qui butte
sur les scrupules
des papillons
celui qui lutte
pour préserver
sa damnation
celui qui joue
tout son argent
pour une bille
celui qui perd
son entregent
pour une fille
celui qui rit
de ses médailles
en chocolat
celui qui hante
une rengaine
pour rester là
celui qui lit
dans le vent fou
des romans neufs
celui qui veille
dans l’ombre vieille
l’honneur d’un bœuf
celui qui sème
l’arbre sans fruit
et les fleurs noires
celui qui prie
de vieux décors
en sa mémoire
celui qui vit
pour l’offertoire
d’un chrysanthème
celui qui dit
aux arbres morts
de vieux poèmes
celui qui chante
au fond des neiges
un printemps bleu
celui qui pleure
quand tous s’agrègent
à des faux dieux
celui qui brûle
pour que ne tremble
l’oiseau de froid
celui qui aime
sans qu’il entende
pourquoi pourquoi