tu montes la route qui monte
bordée par les arbres
traversés de vent
de lumière blanche
c’est l'aube. gisent dans ton dos
tes village, église
nuit. tu marches sur
des fruits qui éclatent
délivrant le nom de leur arbre
chêne, noisetier
noyer, châtaignier
secrets de bruits secs
chaque feuille à sa façon chute
tourbillon, vertige
tremble, vrille ou valse
sans aucune lutte
dans le don des automnes, marche
là-haut t’attendra
la blanche cadence
du pays promis
les monts, dans le lointain, crocs roses
le lac et la plaine
miroir de ta mort
voici le soleil