la nuit a dévoilé son grand Carmel
elle marche elle écoute Poulenc Arvo Pärt
sent brusquement ce feu qui brûle en elle
où répondent se rejoignent la perte la joie
au foyer contemplera l'autre feu
qu'elle nourrit de mauvais poèmes l'hiver
qu'elle contemple absent l'été appelle
feu n'est-ce pas son nom feu un amour ancien
minuit le feu pleure crie la réveille
bel enfant qui frappe à notre chambre fait battre
la porte du poêle pour réclamer
rien sinon paix de l'eau un baiser le soleil
les montagnes couchées font des prières blanches
tombe la guillotine Blanche est morte
le feu trace une voie où ne passera qu'elle
la nuit se tait quelque chose va naître