l’adieu des innocents.
face à l’écrasante lumière
est-il pas à espérer rien
qu’à très bien clore nos paupières
midi prendra notre jardin
alors nous quitterons la terre
ce ne sera l’heure de rien
écrasante et très salutaire
voici la lumière qui vient
à l'aube douce qu’on enterre
que la lumière écrasera
celui-là qui trahit la terre
celui qui l’amour effaça
au crépuscule qu’on enterre
qui l’amour a défiguré
qui apprendra de l’éphémère
obscurité peine et durée
mais que midi soit notre gloire
notre seconde et notre vie
à midi vous ferez mémoire
du feu des innocents qui luit
face à l’écrasante lumière
est-il pas à espérer rien
qu’à très bien clore nos paupières
midi a pris notre jardin